Lou Bogaert, Alice Sombath, Thiniba Samoura et Melween N’Dongala ont toutes moins de 22 ans mais donnent déjà aux supporters des Bleues un avant-goût de l’avenir de l’équipe.

La victoire 4-1 de la France sur le Pays de Galles à l’UEFA Women’s EURO 2025 n’a pas seulement permis aux Françaises de se rapprocher des quarts de finale, elle a aussi donné un aperçu de l’avenir de l’équipe.

Alors que les Bleues menaient de trois buts et contrôlaient la situation, le sélectionneur Laurent Bonadei a opéré un changement tactique audacieux pour les 24 dernières minutes à Saint-Gall en remplaçant Selma Bacha par Lou Bogaert. Ce faisant, il a aligné une ligne arrière entièrement composée de joueuses de moins de 22 ans : Bogaert, Alice Sombath, Thiniba Samoura et Melween N’Dongala. Leur âge combiné ? Un âge remarquable de 83 ans.

Bien que les quatre joueuses qu’il a réunies n’aient jamais commencé un match de tournoi majeur ensemble, elles ont fait preuve d’une assurance remarquable.

« J’ai ressenti de la fierté, pas de la pression », a déclaré Sombath, qui avait été titularisée pour la première fois en phase finale lors de la victoire 2-1 contre l’Angleterre quatre jours plus tôt. « Je savais que j’avais le soutien de ma famille, de l’équipe, du personnel ». N’Dongala a ajouté : « Affronter des joueuses de ce calibre vous pousse à grandir rapidement. Je me suis simplement dit qu’il fallait que je montre ce que je savais faire, sans trop réfléchir ».

Malgré leur jeunesse, les quatre défenseurs s’entraînent chaque semaine contre les attaquants français de classe mondiale. « Honnêtement, notre première ligne est peut-être la meilleure d’Europe », explique Bogaert. « Quand on est confronté à cela tous les jours, on apprend vite – ou on ne survit pas !

Cependant, la politique de rotation de Bonadei est plus qu’une simple gestion de l’effectif, c’est une confiance stratégique. « Les jeunes joueurs comme Lou apportent un sentiment d’insouciance », a déclaré l’attaquante Melvine Malard. « C’est une vraie force dans un tournoi comme celui-ci. Samoura, qui a affronté la grande Brésilienne Marta lors d’un match amical le 27 juin, a fait écho à la valeur de son ascension rapide : « En 90 minutes, on peut apprendre beaucoup de choses. Il faut juste rester concentré ».

Ce moment, bien que bref, en dit long. L’état-major français a tenu à préparer la relève sans la brusquer. Mais lorsque l’occasion s’est présentée, les « jeunettes » étaient prêtes. « Rien n’est garanti, dit Sombath, mais je suis ici pour gagner ma vie. « Mais je suis ici pour gagner ma place – et je ne suis pas la seule.

« Pour l’instant, je profite de tout », poursuit N’Dongala. « Je ne réalise même pas tout ce qui se passe, je suis dans l’instant. Nous ferons le point plus tard. Pour l’instant, je profite de chaque seconde ».

Derrière ces nouveaux visages, la gardienne Pauline Peyraud-Magnin est la mieux placée pour analyser l’apport de cette nouvelle génération. « Je résumerais cette jeune génération en un mot : énergie », déclare la gardienne de 33 ans. « Il y a cette étincelle, cette faim, cette fraîcheur. Parfois, je les regarde – comme Melween contre l’Angleterre – et je me dis : ‘Je n’ai pas eu grand-chose à faire aujourd’hui’. Et c’est une bonne chose ! »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *