Le bras de fer pourrait bientôt reprendre entre Samuel Éto’o Fils et le ministère des Sports du Cameroun. Cette fois autour d’une éventuelle candidature à la prochaine élection du président de la Fédération camerounaise de football FECAFFOT.
À trois mois des prochaines élections à la Fécafoot, la presse camerounaise révèle que l’actuel président élu en 2021, pourrait en effet faire face à un obstacle juridique susceptible de l’empêcher de briguer un second mandat.
Condamné en Espagne pour fraude fiscale en 2022, l’ancien capitaine des Lions indomptables pourrait être écarté de la course si le scrutin se déroule selon les statuts de 2021, comme l’exige le ministre des Sports. Un bras de fer juridique et politique s’annonce.
À la Fécafoot, le processus électoral, qui s’ouvrira dès le mois prochain, est déjà placé sous haute tension. Dans une correspondance adressée le 19 août à un délégué de l’Assemblée Générale de la Fécafoot, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, a rappelé que le scrutin devait se dérouler conformément aux statuts adoptés en juillet 2021. « En vertu du principe des droits acquis dixit le ministre, seuls les textes ayant présidé l’élection du président de la Fécafoot, le 11 décembre 2021, sont applicables en l’état. Il s’agit des Statuts adoptés le 13 juillet 2021 et les règlements subséquents ».
Controverse
Ces textes, stipulent clairement que tout individu condamné par une juridiction nationale ou internationale est inéligible. Or, en juin 2022, Samuel Eto’o avait été reconnu coupable de fraude fiscale en Espagne et condamné à vingt-deux mois de prison avec sursis. Une condamnation suffisante, selon la lecture du ministère, pour bloquer une éventuelle nouvelle candidature de l’ancien scoreur du FC Barcelone. Bien que, le 16 novembre 2024, la Fécafoot a adopté une série de réformes majeures de ses statuts. Lesquels autorisent tout individu ayant été épinglé par des instances juridictionnelles à briguer un poste à la Fécafoot, à moins d’avoir été condamné « à une peine définitive privative de liberté assortie d’un titre de détention » ou alors « sans sursis supérieure à trois mois ». De quoi, de facto, permettre à Eto’o de contourner le verrou juridique des textes de 2021 et de pouvoir prétendre à un second mandat.
Ce qui augure d’un nouveau bras de fer à l’orée du scrutin prévu pour le 29 novembre prochain.