Lyon jubile pour la dernière image du Groupa Stadium en quart de finale Aller de League Europa face à Manchester pour un nul 2-2 obtenu juste avant le coup de sifflet final. Mais c’est avec regret de ne pas avoir assommé l’adversaire plus tôt. Une soirée événementielle qui a d’ailleurs débuté par une énorme panne informatique du Metro qui impacte le transport public quelques heures de ce match capital.
Pour cette première partie de quart de finale, il est possible d’affirmer sans risque de choquer que l’OL n’y a pas cru ou du moins, les Gones se sont peut-être laissés distraire par le coup du bluff d’André Onana. Le portier camerounais des Red Devils déclarait il y a quelques semaines que » Manchester était bien meilleur que Lyon ».
La réaction tonitruante du milieu de terrain lyonnais, Nemanja Matić en conférence de presse de veille de match n’aura que très peu profiter aux hommes de Paulo Fonseca. L’ancien joueur de Chelsea avait rétorqué qu’André Onana était « pire gardien de l’histoire de Manchester ».
Au sortir d’un match d’occasions ratées, le chaud bouillant public de Lyon, après avoir chambré Onana sur chacune de ses interventions, repart avec le sentiment de mitigé d’avoir loupé quelque chose avec la possibilité de continuer à rêver. Car tout reste possible au match retour dans une semaine à Old Trafford.
C’est l’ordre naturel des choses : la dernière image marquante est très souvent celle qui imprime la rétine. De ce quart de finale aller de Ligue Europa contre Manchester United (2-2), jeudi 10 avril, les supporteurs présents au Groupama Stadium garderont donc en mémoire celle de Rayan Cherki triomphant au pied de la tribune latérale, quelques secondes seulement avant le coup de sifflet final. Le jeune attaquant venait d’arracher le match nul pour l’Olympique lyonnais (90ᵉ + 5).
A l’issue de cette première manche et à une semaine du match retour à Old Trafford, les Gones sont toujours dans le coup. Ils peuvent encore croire à une quatrième qualification pour le dernier carré d’une Coupe d’Europe, comme en Ligue des champions en 2010 et 2020, comme en Ligue Europa en 2017. Mais, à tête reposée, une fois l’euphorie de fin de match envolée, ils regretteront peut-être – et plus encore s’ils sont éliminés la semaine prochaine – de ne pas avoir concrétiser toutes ces occasions lors de cette rencontre.
« Je pense qu’on mérite mieux que ce nul, on a fait un gros match », lançait après la rencontre Cherki, lucide, qui ne se laissait pas griser par son but égalisateur. Au bout de cette soirée lyonnaise s’entrechoquent donc deux sentiments ambivalents : le soulagement d’avoir préservé ses chances de qualification et la frustration de ne pas avoir accru celles-ci.
